Jaspe kabamba
Dernièrement, je vous parlais de la stibine, connue depuis l’antiquité. Nous allons ce mois-ci basculer à l’autre bout de l’échelle du temps, et je vais vous parler du jaspe kabamba, dont la découverte en Afrique est relativement récente : il est arrivé sur les marchés minéralogiques depuis peu et je viens de le découvrir à la foire de Sainte-Marie aux Mines. Il a d’abord attiré mon regard par sa couleur vert foncé et ses inclusions brun-noir souvent en forme de petits cercles.
Cette « configuration » se retrouve dans d’autres variétés de jaspe, comme le jaspe léopard, le jaspe océan ou encore la rhyolite, chaque fois avec des couleurs spécifiques. Ces formes de jaspes étant généralement dites « orbiculaires ».
Rien de bien nouveau, donc en définitive, sauf que…
On sait actuellement que ce jaspe est composé d’algues fossilisées. Sa formule chimique de base est bien sûr, comme tous les jaspes SiO2. Sa dureté est de 6,5 à 7 sur l’échelle de Mohs et il appartient au système cristallin rhomboédrique.
Les Africains l’appellent « jaspe crocodile » et vous verrez tout à l’heure que cette dénomination n’est sans doute pas totalement étrangère aux propriétés spécifiques que l’on reconnaît actuellement au jaspe Kabamba.
Au niveau de l’aspect « scientifique » rappelons que le dioxyde de silicium existe à l’état libre sous différentes formes cristallines ou amorphes de silice et à l’état combiné dans les silicates, les groupes SiO2 étant alors liés à d’autres atomes (Al, Fe, Mg, Ca, Na, K…). Les silicates sont les constituants principaux du manteau et de l’écorce terrestre. Le dioxyde de silicium libre est également très abondant dans la nature, notamment sous forme de quartz et de calcédoine. Il représente 60 % de la masse de la croûte terrestre continentale.
Le corps humain contient plus ou moins 7 grammes de silicium, ce qui constitue, par comparaison aux autres éléments, un dosage important. Il intervient principalement dans les phénomènes de vieillissement (peau), d’oxydation des tissus (radicaux libres) et d’arthrose. C’est ainsi que dans les traditions nord-africaine, les personnes atteintes de rhumatisme articulaire étaient enterrées jusqu’au cou dans le sable pour soulager la douleur. Il ne me manque que la chaleur du sable saharien pour essayer…
Propriétés lithothérapeutiques
Venons-en maintenant aux propriétés lithothérapeutiques de cette « nouvelle » pierre.
Le jaspe Kabamba fortifie le foie, la vésicule biliaire, l’estomac et la rate. Il facilite la circulation et purifie le sang. Il nettoie le corps de ses toxines et aide à l’assimilation des vitamines et des minéraux. Il convient bien aux personnes à l’emploi du temps chargé qui les empêche d’avoir une alimentation équilibrée. Il calme les nerfs, l’anxiété et apaise les émotions.
Il est d’un bon soutien dans les événements stressants en apportant sécurité et protection. Il dégage des obsessions et favorise une pensée rationnelle. Il améliore l’endurance ainsi que les capacités de résistance et de patience. Il permet une autodiscipline dans les efforts pour faire aboutir des projets pour lesquels l’enthousiasme initial s’est émoussé : salut crocodile! Vous avez déjà eu l’occasion d’observer cet animal complètement immobile au ras de l’eau qui bondit en une fraction de seconde sur sa proie et qui ne lâche plus le morceau ??? Moi oui, et bravo pour la patience, la résistance, la ténacité et l’aboutissement des projets !
Enfin, il enseigne l’empathie envers autrui et favorise la stimulation d’énergies revitalisantes pour procurer un bien-être intérieur. Et ce qui ne gâte rien, ce serait une pierre de prospérité et d’abondance.