Diamant
Voilà. Je trouve que Saint Nicolas, ou le Père Noël, ou un généreux donateur, ou qui vous voulez, devrait profiter de ce mois de fêtes pour faire vraiment un super beau cadeau : nous allons rêver de diamant…
Rêver seulement sans doute, car comme chacun sait, le diamant est à classer dans la catégorie des pierres « chères », dans tous les sens du terme.
Les pierres utilisées en joaillerie se négocient en général au poids. L’unité de ce poids est le carat, qui vaut 0,20 grammes. Vous aurez déjà compris où cela peut nous mener !
En exemple, ce diamant jaune de 110 carats dit « Sun drop » vendu pour la modique somme de 8 millions d’euros…Il est où là, le Père Noël ?
Mais celui qui détient actuellement tous les records est un diamant rose du nom de Graff Pink, de 24,78 carats adjugé en 2010 à plus de 46 millions de dollars, le plus cher de l’histoire des ventes publiques dans les diamants.
Après cela, je n’ai qu’un conseil à vous donner : attendez les soldes, elles arrivent bientôt!
Mais pourquoi cette pierre exerce-t-elle une aussi importante fascination ? Peut-être tout d’abord par sa composition chimique : du carbone pur, peut-être aussi par sa dureté de 10, la plus élevée sur l’échelle de Mohs. Par le fait sans doute aussi, qu’on en retrouve parfois dans des météorites, étrange n’est-ce pas ?
J’ai eu l’occasion, il y a déjà quelques années, au cours d’un voyage en Afrique du Sud, de visiter les installations de surface de la Premier de De Beers, aux environs de Kimberley. C’est dans cette mine qu’a été découvert le plus gros diamant au monde : 3.106 carats bruts. Après sa taille, la plus grosse des pierres devint le « Cullinan » et pesait encore 531 carats.
Le « cratère » de la De Beers fut exploité à ciel ouvert pendant des années. Actuellement, les forages se situent à 1.200m de profondeur.
Les estimations prévoient la fin de l’exploitation en sous-sol dans les prochaines années (si ce n’est pas déjà le cas), mais les « terrils » constitués par les déchets miniers permettront encore après nouveau traitement, une exploitation rentable d’une durée moyenne de 20 ans. Un peu comme si vous récupériez des vieux boutons dans un amas de vieux vêtements pour « customiser » une petite robe noire indémodable…
Pour la petite histoire, on passe dans un portique à rayons X à la sortie de la visite : des fois que vous auriez avalé par mégarde une « poussière » qui traînait !
Une histoire racontée sur place est celle d’un ingénieur hollandais présent sur le site au début de l’exploitation. A cette époque, seuls les diamants dits blancs avaient la cote et méritaient d’être taillés. Or, il existe des diamants de très nombreuses couleurs. Notre petit ingénieur passa donc son temps à faire une collection des diamants de couleurs déclarés sans valeur marchande. Jusqu’au jour où le monde des diamantaires s’intéressa aux diamants de couleurs : et c’est ainsi que notre « petit » ingénieur se retrouva à la tête d’une fortune en pierres. Vous voyez bien que ça mène à tout de ramasser des cailloux !
Les légendes, pas toujours joyeuses, liées aux diamants sont nombreuses. Les plus belles pierres historiques sont souvent réputées porter malheur. Tel « Le Hope » diamant bleu de 44 carats parvenu à la cour de Louis XIV, appelé « la pierre du destin » : Marie-Antoinette est la dernière reine de France à l’avoir porté. Ses différents possesseurs successifs ont aussi eu quelques bricoles, jusqu’en 1958, date à laquelle la pierre fut offerte au musée de la Smithsonian Institution.
La réputation du « Ko-hi-Noor » est tout aussi maléfique et remplie de meurtres, de guerre, de pillages et j’en passe. Passé dans les mains de différents seigneurs indiens, il est actuellement la pièce maîtresse de la couronne de la reine d’Angleterre.
Mais laissons là ces pierres fastueuses : point n’est besoin d’une petite centaine de carats à une pierre pour avoir un effet en lithothérapie (quelle chance !).
Cette pierre très pure par sa composition chimique est le symbole de la divinité incréée, du Principe suprême, de la pureté, de la force, de la sagesse et de l’Unité.
C’est aussi la pierre de l’initié, dans sa recherche de la part divine qui est en lui. Henri Durville, dans « La vie minérale » (Eudia 1933, p.244) en parle de manière quasi lyrique :
« Laissez le charbon grossier de la mine abandonner toutes les traces de sa vie passée, se purifier, redevenir sa vibration essentielle. Alors de ce charbon grossier surgit la plus belles des gemmes : le diamant, symbole parfait de l’adepte, celui qui raye toutes les pierres et ne se laisse entamer par aucune, celui qui reçoit la lumière et la renvoie en mille éclats, par le rayonnement de toutes ses facettes ; celui qui a retenu si peu de matière au cours de ses dernières vies qu’il brûle sans laisser de cendres. »
Le diamant est évidemment amplificateur d’énergie (comme son petit frère le cristal de roche), mais aussi purificateur. Voilà donc une pierre idéale pour purifier et recharger vos pierres de soin en une seule opération ! Et ne faites pas la grimace, quand on aime, on ne compte pas !
Les Indiens l’appellent « un morceau d’éternité ». Sa dureté lui confère des propriétés de force et même d’invincibilité, à condition bien sûr que les intentions de l’utilisateur soient au-dessus de tout soupçon…
Au niveau physique, le diamant est la pierre de la circulation sanguine, il est un bon adjuvant pour les problèmes de vue, et est bénéfique pour le cerveau, particulièrement en cas d’épilepsie et d’apoplexie. C’est un bon équilibrant de tout le métabolisme. Il est également efficace dans les dépressions, même graves, et les troubles du comportement. Il chasse les peurs et les cauchemars, assiste les futures mères pendant l’accouchement.
Peut-être à ne pas divulguer trop largement si on est en attente d’un généreux donateur, il favoriserait la chasteté et combattrait la sexualité exagérée. Mais non, je ne suis pas vénale, simplement réaliste !
Et pour terminer sur une note plus élevée, il est évidemment le symbole de l’amour, il maintient le bonheur entre les époux, il est le gage de la fidélité et si tout va mal, en cas de dispute, il devient la pierre de la réconciliation !
J’espère, Mesdames, avoir développé ci-dessus suffisamment d’arguments qui plaident en faveur de ce cadeau de fin d’année, ô combien utile sur tous les plans.