Cuivre
Pour une fois, je vais vous parler d’une pierre simple, abordable, utile, qui n’en jette pas : le cuivre.
D’un autre côté, sa relative simplicité en fait tout de même un métal connu et utilisé, preuves à l’appui sous forme de fours à cuivre en Iran, depuis le 5e millénaire avant Jésus-Christ. Il était alors en bonne compagnie, celle de l’or. Bien plus tard, son alliage avec l’étain déterminera une ère historique : l’âge du bronze… Simplicité toute apparente, donc !
Cette supposée simplicité s’exerce à part entière également dans sa composition chimique, puisqu’il s’agit ici justement d’un élément dit « simple », de formule chimique Cu, de dureté 3 sur l’échelle de Mohs, et de système cristallin cubique.
Le cuivre tient son nom de l’île de Chypre : en effet les premières mines y furent exploitées et commercialisées, si bien que les Romains lui donnèrent son nom de métal de Chypre ou cyprium.
Comme l’argent et l’or, le cuivre est un métal malléable, qui se travaille donc facilement et s’allie tout aussi facilement avec d’autres métaux. L’industrie utilise cette malléabilité ainsi que son haut potentiel de conductivité électrique dans des applications multiples. Il faut aussi relever la présence du cuivre dans les météorites, ce qui en fait vraiment un élément universel…
Après la grande Histoire, quelques petites : le cuivre symbolise 32 ans de mariage, tout un bail déjà. C’est aussi le métal lié à la planète Vénus, et donc traditionnellement associé à la féminité, à la jeunesse et à l’amour. Des miroirs anciens, à l’époque symboles de narcissisme, étaient fabriqués en cuivre. Les monnaies de peu de valeur étant souvent faites de cuivre (rappelez-vous nos 50 centimes belges), l’expression espagnole « sin un cobre » signifie pauvre comme Job…
Le plus intéressant dans tout cela pour nous, est sans doute que le cuivre est un élément essentiel à la vie. Le corps humain en contient en moyenne 2 mg par kg de poids, ce qui n’est pas négligeable quoi qu’il paraisse. Il est aussi présent dans de nombreuses enzymes et protéines. Certains mollusques, comme la limule, font appel pour le transport de l’oxygène par leur sang, à un pigment à base de cuivre, plutôt qu’à l’hémoglobine qui fait appel au fer, ce qui fait que leur sang n’est pas rouge mais bleu quand il est oxygéné !
Vous retiendrez maintenant que l’expression « avoir du sang bleu » ne fait pas nécessairement référence à un degré de noblesse…
Le cuivre intervient également dans la fonction immunitaire, il est utile contre le stress oxydatif et prévient donc la formation des radicaux libres. A ce titre, il est reconnu pour prévenir les cancers, les affections dégénératives, les maladies cardio-vasculaires et même la maladie d’Alzheimer.
Quand il est carencé, le cuivre (ou plutôt son absence) peut être facteur d’anémie, de problèmes osseux, de dépigmentation et de déficits dans la croissance.
Son action dans le traitement des rhumatismes n’est plus à démontrer, de nombreuses traditions et civilisations utilisaient des bracelets de cuivre dans ce sens. Il est aussi reconnu comme régulateur des états inflammatoires et même allergiques. Il agit dans les troubles cutanés et hépatiques et constitue un bon antimycosique.
On dira encore de lui pour conclure qu’il propage un rayonnement doux, puissant et tonifiant. Il favorise le sens de la justice et constitue un bon outil de méditation et de divination.