Calcite des fées
Voilà bien une pierre de rêve ! Par son nom tout d’abord : qui peut dire, même l’esprit le plus cartésien, qu’un jour ou l’autre, il n’apprécierait pas l’aide des fées ?
Elles sont composées de carbonate de calcium, ce qui leur laisse une dureté faible de 3 sur l’échelle de Mohs et elles relèvent du système cristallin rhomboédrique. Elles peuvent adopter plusieurs appellations dans différents endroits du monde : « Pierre des fées » au Québec, « imatra stones » en Finlande, « fairy stones » en Écosse et en Irlande, « Muq babies ou bébé de boue » et encore « clay dogs ou chiens d’argile » dans le Connecticut.
La principale source d’approvisionnement se situe au Canada, à l’ouest du Québec, dans la région d’Abitibi-Témiscamingue. Selon la légende, les Algonquins (peuple autochtone du Québec et de l’Ontario) les appelaient « Pierres des fées » car elles avaient les propriétés d’assurer une protection contre les mauvais esprits et de promouvoir une bonne santé et la prospérité pour les personnes plaçant cette pierre dans leur habitat. Elles étaient souvent portées comme porte-bonheur pendant la pêche ou la chasse.
Les Pierres des fées seraient à l’origine du nom de la rivière Harricana qui alimente plusieurs lacs. Avec leur face bombée et l’autre plate, les Algonquins trouvaient que ces étranges pierres ressemblaient à des biscuits, c’est pourquoi ils nommèrent la rivière « Harricana » qui signifie « rivière aux biscuits » en langue algonquine.
Ne voilà-t-il pas une belle légende ?
Elles se sont formées au fond de lacs d’origine glaciaire, puis se sont enfoncées dans les sédiments.
Elles ont été ensuite transportées par les rivières et se sont déposées sur les rivages.
Les principaux composants de la calcite des fées
Leur principal composant est donc le carbonate de calcium, que l’on retrouve dans le calcaire et la craie, mais également dans le marbre. C’est aussi le principal constituant des coquilles d’animaux et du corail. On peut y trouver parfois des fragments de fossiles, de coquillages ou de vers de vase.
La composante « calcium » en fait évidemment une excellente pierre pour la douleur arthritique, pour dissoudre les calcifications et pour la réparation du squelette en général.
Leur formation remontant à l’ère glaciaire, elles passent pour aider à la guérison des vieilles blessures émotionnelles et à réagir positivement à chaque nouvelle situation : quand on se fait rouler sur des kilomètres dans les alluvions d’une rivière, faut savoir s’adapter ou mourir !
Elles présentent souvent des formes rebondies, cette caractéristique étant de nature à les relier à la fécondité féminine et par extension, aux grandes déesses mères des cultures anciennes. On peut alors franchir le pas et élargir à la féminité en général ainsi qu’au pouvoir de séduction, les capacités « ésotériques » de ces pierres…
Comme l’esprit humain est toujours facilement passé d’une légende à l’autre, les calcites ou pierres des fées peuvent également apporter la joie et nous permettre de nous amuser dans la vie (ça c’est à cause des biscuits, évidemment, surtout si le biscuit est la récompense de la sagesse). Pour certains auteurs, elles posséderaient même la vertu de mettre l’amour sur notre chemin et de solidifier les relations amoureuses. Je vous le disais bien plus haut : on a toujours besoin d’une petite fée chez soi !
Pour ne pas être en reste, d’autres y voient la forme d’une soucoupe volante : à défaut de soucoupe volante ou d’extraterrestre, sur la dernière photo ci-dessus, je verrais bien personnellement un petit ourson dans les bras de sa mère. Ce qui me permettra d’affirmer que la calcite des fées doit être excellente pour développer l’instinct maternel. Mais celle-là, hein, pas une autre, soyons bien clairs !
Que mon ironie caustique et mon pragmatisme habituel ne vous empêchent pas de considérer la calcite des fées comme une pierre de soin efficace, au même titre que bien d’autres, la preuve : j’en vends !
Simplement, il faut savoir raison garder et ne pas laisser vagabonder son esprit sur les ailes des fées… Quoique…
Une dernière chose, il ne faut pas confondre la calcite des fées avec la ménalite, beaucoup plus blanche, originaire du Maroc et dont la composition chimique est différente. Par contre, pour les formes, c’est presque du pareil au même : mais ne parlez plus de fées, parlez donc de djinns !