Bois silicifié
La pierre du mois : le bois silicifié, ou fossile ou xyloïde.
La question qui se pose immédiatement à propos du bois silicifié est de savoir s’il s’agit ou non d’une « vraie » pierre ???
La réponse toute entière est dans le phénomène de transformation du bois au cours de sa fossilisation.
Un arbre mort est peu à peu recouvert par un sédiment minéral fin qui l’enferme et préserve sa forme. Sous ces épaisses couches de sédiments, la température peut atteindre 600°. Cette température élevée combinée à des hautes pressions vont « assécher » le bois de ses liquides, laissant ainsi des vides dans sa structure. Avec le temps, ces vides seront peu à peu comblés par des solutions siliceuses ou carbonatées. Les matières minérales auront ainsi remplacé peu à peu les matières organiques du bois. On parle alors d’un phénomène de pseudomorphose ou d’épigénisation où le bois est envahi peu à peu par du jaspe, de la calcédoine, du quartz ou de la silice.
Cette opération prend bien sûr un certain temps… 200 à 240 millions d’années plus ou moins, quand même.
C’est la lenteur du processus en elle-même qui permet de garder les moindres détails de la structure initiale du bois, comme les stries de croissance par exemple. Et au bout de la transformation, nous obtenons bien un minéral, donc une « vraie » pierre.
Ce phénomène est présent dans de nombreuses parties du monde : j’ai personnellement pu en admirer à Madagascar, où il s’agit souvent de conifères et de cèdres qui peuvent atteindre une taille impressionnante avec des troncs de 2 mètres de diamètre.
Les couleurs différentes des bois silicifiés ne s’expliquent pas par la nature organique du bois, donc on ne saurait dire en voyant la pierre s’il s’agissait d’un chêne ou d’un pin, mais plutôt par les variations dans la composition de la solution minérale qui a contribué à la fossilisation. C’est ainsi que le fer donne une couleur rouge, le cuivre et le nickel une couleur verte. Un même arbre peut donc donner naissance à des pierres de couleurs différentes suivant le milieu dans lequel sa fossilisation prend naissance.
Enfouis parfois à de très grandes profondeurs, ces arbres ont subi très lentement une déshydratation et une imprégnation par la silice. Si le phénomène est interrompu à cause d’un changement de pression ou de température, la silicification est incomplète et laisse des cavités remplies de cristaux de quartz.
Plus récemment, j’ai vu d’autres exemples en Arizona, au bord du désert de la Mort, avec des pierres de couleur rouge pour la plupart.
Pour en finir avec les détails scientifiques, j’ajouterai encore que le bois silicifié fait partie du groupe des quartz microcristallins, qu’il est composé de dioxyde de silicium et qu’il relève du système rhomboédrique.
Il me reste encore à vous citer quelques propriétés thérapeutiques de cette pierre qu’il est encore une fois possible de collectionner à l’infini tant ses variétés sont…infinies !
De par sa formation particulière, le bois silicifié est évidemment une pierre d’ancrage parfaite. Cette formation lente lui donne également des propriétés thérapeutiques au niveau de la croissance tant physique qu’intellectuelle des enfants, en même temps qu’il est un bon adjuvant en cas de fracture.
C’est aussi une pierre calmante qui stimule la digestion et le métabolisme : il devient ainsi une aide précieuse en cas de surpoids liés à un enracinement insuffisant.
C’est une pierre de douce sérénité qui sait aussi garder le sens des réalités : les distraits sont faits pour elle (ou le contraire, au choix !), et elle apportera aussi de l’aide à ceux qui ont des troubles de mémoire… Qui a dit : « Mettez m’en dix kilos ? ».
Enfin, en apportant stabilité et enracinement, c’est une pierre d’acquiescement à la vie.