Malachite

La malachite est un carbonate de cuivre hydraté de formule chimique CuCO3(OH)2. Sa dureté est de 3,5 à 4 sur l’échelle de Mohs, et elle relève du système cristallin monoclinique. Elle est connue et appréciée depuis plus de 6.000 ans, surtout pour l’alternance non régulière de ses larges bandes vert clair et vert foncé, souvent disposées aussi en forme de petits cercles. Cette belle couleur verte est liée à l’érosion des dépôts de cuivre suite aux intempéries.

Son importante teneur en cuivre en fait son principal intérêt industriel. En dehors de cet usage, lorsqu’il est possible de disposer de concrétions de grande taille, la malachite a été utilisée en architecture pour des colonnes de soutien ou des revêtements de cheminées. C’est le cas au Petit Trianon, à Versailles mais aussi au Kremlin à Moscou.

Il est encore intéressant de connaître deux ou trois petites choses concernant la malachite, avant d’en venir à ses vertus thérapeutiques, et par exemple que le trophée de la coupe du monde de football contient à sa base deux morceaux de malachite. S’il vient par hasard en Belgique, j’irai le voir tiens, celui-là !

La malachite a été utilisée comme pigment minéral depuis l’Antiquité pour rendre certains tons bleu-vert clairs et lumineux, notamment dans la peinture des icônes. Ce pigment est sensible à la lumière et aux acides et a tendance à virer de couleur. Sa forme naturelle est actuellement remplacée par une forme synthétique.

Les vertus thérapeutiques de la malachite

Les vieux grimoires reconnaissaient à la malachite des vertus particulières, comme celle d’être le symbole de la tranquillité et de l’intelligence (Qui qu’en veut ??? Faites-vous connaître ! Mais sachez déjà que vous passerez après moi…). Elle donnerait à son porteur le pouvoir de persuader. Elle empêcherait de susciter des procès et favoriserait le succès dans les affaires. Enfin, elle préserverait de la foudre et éloignerait les terreurs nocturnes. Elle passe aussi pour favoriser l’accouchement si elle est placée sur le ventre de la future mère.

De manière plus pragmatique, c’est bien évidemment sa teneur importante en cuivre qui va déterminer les principales propriétés de la malachite : nous avons découvert ces propriétés du cuivre à travers la description du cuivre natif. Rappelons simplement que l’action du cuivre et donc de la malachite est importante dans le traitement des rhumatismes, de l’arthrite et de l’arthrose. Il est aussi reconnu comme régulateur des états inflammatoires et même allergiques. Il agit dans les troubles cutanés et hépatiques et constitue un bon antimycosique.

La malachite est reconnue pour absorber la douleur, pour posséder des effets diurétiques, pour détoxiquer (foie) et pour apporter une aide efficace en cas de crampes musculaires.

Elle serait un bon facteur déclenchant des crises de larmes pour aider à la libération d’émotions contenues. Elle dénouerait ainsi les blocages affectifs. Elle serait également un bon adjuvant pour la créativité et la détermination dans l’action.

Phénomène de pseudomorphose entre l’azurite et la malachite :

Elle est parfois associée à l’azurite qui contient cependant moins de cuivre que la malachite.

La malachite étant plus stable que l’azurite dans les conditions ambiantes, elle se forme quelque fois par altération de l’azurite, tout en conservant les faces cristallines de cette dernière. On est alors devant un phénomène de pseudomorphose, qui est une curiosité de la nature : on voit un minéral se présenter avec une forme cristalline qui n’est pas typique de ce minéral. Seule une observation au microscope permet de résoudre cette apparente ambiguïté et de déceler alors une pseudomorphose.

Et je terminerai en citant Alphonse Allais qui a souvent dit que la malachite profite toujours…