Zircon
Nous allons parler maintenant d’une pierre à la réputation un peu sulfureuse, bien qu’elle ne contienne pas de soufre : le zircon.
Cette réputation relève d’une ambivalence immédiate : d’un côté le zircon présentant naturellement un certain degré de radioactivité, et de l’autre le zircon blanc de blanc, comme le mousseux, utilisé largement en joaillerie pour imiter le diamant.
Composition chimique du Zircon
Essayons de faire le tri entre ces deux extrêmes, et soyons tout d’abord « scientifiques » !
Le zircon est chimiquement composé de zirconium (ZrO2 à 67%) et de dioxyde de silicium, notre vieil ami (SiO2 à 33%). Comme la plupart des pierres, il peut évidemment contenir différentes inclusions comme de l’uranium, du thorium, des terres rares et de…l’eau ! Vous avez déjà compris que c’est ici que se situe sa réputation sulfureuse : nous sommes en présence d’éléments potentiellement radioactifs, comment le zircon peut-il alors présenter des qualités thérapeutiques ???
Patience, patience, nous y viendrons bientôt. Sachez seulement que le zircon relève du système cristallin quadratique et que sa dureté de 7.5 sur l’échelle de Mohs est remarquable. Dernière précision « scientifique » : nous parlons bien ici d’un silicate de zirconium naturel et pas d’une pierre de synthèse…
L’autre extrême : la zircone ou oxyde de zirconium de formule chimique un peu différente (ZrO2), naturellement présente dans la baddeleyite (excusez du peu !), et c’est lui qui est produit industriellement pour remplacer le diamant à moindre coût.
Les zircons naturels les plus connus sont rouges à noirs, en passant par l’orange et le doré, mais on peut également en trouver de couleur verte ou bleue (souvent obtenue par chauffage).
C’est la couleur rouge orangé plus prononcée qui donnera au zircon son appellation de « hyacinthe ».
Les zircons jouent un rôle particulièrement important dans la géochronologie, c’est-à-dire la datation de notre bonne vieille terre. C’est ainsi qu’ils sont les plus anciens témoins minéraux terrestres connus : waouh ! Ils ont en plus une particularité remarquable : ils conservent la même structure qu’à leur création. Avec un âge estimé à 4,4 milliards d’années, ce sont bien les roches les plus anciennes de la terre. Voilà vraiment de quoi relever leur réputation !
Et enfin, il faut aussi savoir qu’ils ont les qualités de leurs défauts : le verre de zircon est employé comme sarcophage des déchets radioactifs et nous protège des radiations de ces déchets pendant au moins 2000 ans, selon les dernières recherches en la matière.
Possibilités thérapeutiques du Zircon
Après ces précisions nécessaires, passons au côté intéressant du zirconium : ses possibilités thérapeutiques. Le zirconium, bien que suspect, est utilisé en dentisterie pour la fabrication de certaines prothèses. Pourquoi lui plutôt qu’un autre ? Parce qu’il n’offre pas de possibilités d’adhérence à la plaque dentaire. Étonnant, n’est-il pas ? A ce titre, on lui suppose des propriétés bactéricides. Il est également utilisé pour des prothèses et des membres artificiels, sans grande toxicité relevée.
Selon certaines sources, le zirconium serait présent naturellement dans le corps humain : 0,3 grammes pour un poids corporel de 70 Kg. Même si son rôle n’est pas encore actuellement parfaitement défini, sa seule présence dans l’organisme donne à penser qu’il y possède bien une fonction.
Sa couleur rouge en fait un défatiguant puissant, ainsi qu’un excellent revitalisant en cas de faiblesse générale.
C’est un auxiliaire précieux dans les cas de pathologies lourdes : sur zone, on lui prêterait des effets similaires à la radiothérapie, en luttant contre la prolifération des cellules cancéreuses. Dans le même cadre, il permettrait également de diminuer les effets secondaires des chimiothérapies.
Enfin, sur le plan psychologique il donne le courage d’affronter la réalité, d’accepter la maladie et de se battre contre elle. Il enseigne le lâcher-prise et permet d’adopter une attitude positive face à la vie.
Je terminerai en mettant en exergue les précautions élémentaires d’emploi : compte tenu de la présence de TRACES d’éléments radioactifs, on ne portera pas le zircon au contact de la peau sur de longues périodes, sauf en cas de cancer. Je suis néanmoins convaincue (sans disposer de mesures scientifiques précises : cela à ma connaissance n’a pas encore été fait, voilà un créneau idéal pour roder votre tout nouveau compteur Geiger !) que la radioactivité naturelle de cette pierre reste inférieure à celle qu’on peut mesurer au centre de Bruxelles aux heures de pointes, mais cela n’engage que moi…